Chapitre 13 : Pouvoirs

POUVOIRS

Point de vue de Mélanie

Je me réveillais dans deux paires de bras différents, chacun appartenant aux deux hommes de ma vie. Mon frère, Paul, que je considérais comme bien plus qu'un simple jumeau et Jack, l'Ange avec qui je voulais passer ma vie.
Le premier avec la tête fourrée dans ma chevelure, le deuxième collé à moi et ma tête posée sur son torse.
Paul se leva, déposa un baiser sur mon crâne puis disparu. Jack s'était renfrogné. Apparemment, ils avaient eu une conversation, tous les deux. Et elle n'avait pas dû être très agréable.

Point de vue de Jack

Mélanie dormais tranquillement sur mon torse. Je jouais avec une de ses mèche et la tournais autour de mon doigt. Puis je contemplais la femme de ma vie. Elle était sublime. Si calme et posée... je n'avais jamais rencontré de personne aussi courageuse qu'elle. Même si elle était la cantante perdida, elle était toujours aussi aimante et protectrice. Je ne lui était pas égal. Je voulais qu'elle s'en rende compte mais je le redoutait aussi. Si elle me quittait, je n'y survivrais sûrement pas.

-Alors c'est toi le fameux Ange pour lequel elle a tout quitté.

Je levais la tête pour regarder son jumeau. Il avait passé un bras autour de la taille de sa soeur et c'était collé à elle tout autant que moi.

-Tout quitté ?

-Oui. Sa maison, sa mère, moi... tout. (Il la scruta tristement) Et maintenant je veux qu'elle revienne.

-Elle ne voudra pas, répliquais-je sérieusement tout à coup.

-Une partie d'elle... si. Mais l'autre...

-Non.

Il hocha la tête et me dévisagea.

-A cause de toi.

-Tu aurais dû y penser avant. Je ne pas plus me passer d'elle que toi.

-As-tu vécu, siècle après siècle, des années avec elle à l'aimer de tout ton coeur ? Non. C'est moi qui l'ai vécu. J'ai bien plus de souvenir que toi, bien plus de souffrance.

-Et Lindsey alors ? Tu la laisses ? crachais-je.

Il baissa la tête. Ses prunelles se mirent à détailler le visage de Mélanie.

-Elle t'en a parlé, murmura-t-il. J'aime Lindsey. Mais avec Mélanie c'est tellement plus fort... Et puis ça ne te regarde pas.

Les yeux de Mélanie s'ouvrirent. Je retins la réplique qui me brûlais la gorge et fusillais du regard Paul. Il me le rendis. Nous n'allions pas plus loin. Pour Elle. On avait au moins un point commun ; ni lui ni moi ne voulions lui faire du mal. Paul cacha sa tête dans les cheveux de sa soeur pour ne pas qu'elle voit son expression. Elle leva les yeux vers moi et me fis un sourire irrésistible. Sans un mot, Paul se leva et embrassa son front. Il me jeta un regard de défi avant de partir. Je me renfrognais. A partir de maintenant, c'était lui ou moi. Et j'était prêt à tout pour garder Mélanie.

Point de vue de Mélanie

Jack se leva à son tour et me tendis la main pour m'aider. Je la pris et le laissais m'attirer à lui. Je m'oubliais dans ses bras, lui offrait ma bouche. Il m'embrassa tendrement puis plus passionnément. Quand il me relâcha, nous avions tous deux le souffle coupé.

-Tu es prête ?

-Prête à quoi ?

Il eut un sourire malicieux.

-A utiliser pour la première fois tes pouvoirs.

La peur dû se lire dans mes yeux car il rajouta.

-C'est facile, tu verras.

Il pris ma main et me plaça au milieu de la clairière. Il se recula assez pour qu'il doivent hausser le ton pour que je l'entende.

-Et maintenant, attaques moi !

La peur m'envahit.

-Comment je fais ?

-C'est facile, laisses le pouvoir monter en toi.

-Et si je te blesses ?

-Tu as un pouvoir énorme. Mais je te suis égal. Ca va aller.

J'inspirais profondément et hochais la tête.

-Vas-y ! cria-t-il.

Je m'exécutais. Une vague de flamme submerga mon corps jusqu'au bout des doigts. Je sentais mon pouvoir bouillir sous ma peau, voulant sortir. Je le projetais sur lui. Malheureusement pour moi et pour lui, j'en voulait beaucoup plus. Je me retins avec un mal fou. Si je me lâchais, je pouvais être sanguinaire. Jamais, non jamais, je n'accepterait de l'être. Jamais je ne souffrir une personne que j'aime intentionnellement. Surtout pas Jack. Il répliqua directement et m'envoya une sauce glacée. Un bouclier m'entoura toute entière et repoussa son attaque aussi facilement que celle d'un bébé. Je lui envoyais un ouragan brûlant. Il se protégea comme moi. Quand je me stoppais. Il était à genoux et respirais assez vite. Je me précipitais vers lui. Son expression se changea du tout au tout et un sourire malicieux fis briller ses yeux. Il se releva et se mit à courir sans le sens inverse. Je sprintais. Quand je regardais mes pieds, je me rendais compte d'une chose : j'allais à une vitesse incroyable. Les cheveux au vent, j'évitais les arbres avec un facilité impressionnante. Je le rattrapais assez vite et, avec un rire joyeux, le dépassais. Il me sauta dessus et me plaqua à terre. Puis il m'embrassa avec une passion animale. Il se détacha de moi et souffla à mon oreille.

-Sais-tu quels sont nos privilège à nous les chef et à la cantante perdida ?

J'arquais un sourcil.

-Non.

-Nous pouvons nous transformer en l'animal qui nous symbolisent.

Il me fis reculer et ferma les yeux. Ses os craquèrent et son dos ondula. Je ne disais rien, contemplant de spectacle avec une grimace horrifiée. Quand il eut terminé. C'était un superbe tigre des neiges que j'avais devant moi. Je m'avançais à quatre pattes et touchais sa fourrure ; toute douce et raillée de traits noirs. Le tigre tourna la tête dans ma direction et je poussais un hoquet de stupeur. Les mêmes yeux bleu polaire me regardaient tendrement. Je décidais d'essayer et fermais les yeux à mon tour. Je sentis tout mon corps craquer et je me retins à grande peine de hurler de douleur. Mon dos se fis agile et souple. Je me relevais et fixait mes mains. Enfin, mes pattes. Elle étaient d'un noir lisse et brillant. J'étais une panthère, mon animal préféré. Je levais le museau vers le tigre blanc. La couleur de mes yeux se refléta dans les siens. Violet. Je ronronnais par plaisir. Jack se frotta à moi fis passer son museau sous ma truffe pour donna un coup de langue à mon oreille. J'aimais le contact de sa fourrure contre la mienne comme ses caresses sous notre apparence humaine, j'aimais plonger mon regard dans ses yeux profond, j'aimais son museau comme sa bouche, sa fourrure comme sa peau. J'aimais tout chez lui. Et... je me sentais à l'aise. J'étais moi. Je ronronnais une deuxième fois et lui rendis la pareil. Puis nous nous mîmes à courir côte à côte. J'entendais son souffle régulier égal au mien, nos pattes tapant à l'unisson le sol. Nous nous arrêtâmes devant une chute d'eau et allaient boire. J'allais m'asseoir pour contempler l'eau tomber. Une envie soudaine me pris et je me retransformais en humaine. Je me rendais compte que j'étais nue. J'avais sûrement déchiré mes vêtements quand je m'étais transformée. Heureusement, mes habits pour la pleine lune étaient de vrais chiffons. Je plongeais dans l'eau glacé et poussais un soupir d'aise. Je fermais es paupière et écoutait les bruits de la forêt. Un mouvement dans l'eau me fis ouvrir les yeux. C'était Jack qui entrait doucement dans l'eau en me contemplant. Et lui aussi était nu. Et qu'est-ce qu'il était craquant. Musclé, bronzé, beau... Je me mordais les lèvres de désir. Il arriva vers moi et m'embrassa. Je plaçais mes jambes autour de sa taille et il me colla contre la pierre à côté de nous. Notre passion faisait le reste. J'étais submergée par le plaisir et l'amour. Je rejetais la tête en arrière et profitais du moment. Ses lèvre embrassaient mon corps en même temps que ses gestes. Je sentis son parfum mêlé à celui de nos sueurs. Nos corps étaient en parfaite harmonie et nos caresses de plus en plus intenses. Quand nous eûmes finit. Nous nous plaçâmes sous la cascade l'un contre l'autre.
Tout à coup, Nina apparut devant nous, sur la terre ferme. Elle poussa un cri quand elle nous vu nus, surtout Jack, et ce retourna avec le visage rouge pivoine. Mon petit ami s'enfonça dans l'eau, apparemment mal à l'aise lui aussi.

-Mélanie, je... je suis désolée de vous déranger mais hum... j'ai besoin de te parler. Si ça ne t'embête pas, biensûr.

-Je vais vous laisser seules, susurra Jack.

Il plongea et s'éloigna un maximum de nous. Je nageais en direction de Nina, toujours nue. Elle dû elle aussi y penser car elle disparu puis revint avec des habits. Elle en avait même pris pour Jack ! J'enfilais la petite robe et m'assied à côté d'elle sur l'herbe. Elle semblait gênée et triste. Je posais une main sur son genoux qu'elle pris et serra.

-C'est à propos de Thomas. J'ai l'impression qu'il ne m'aime pas.

Je la laissais continuer car je pensais que la raison du refus de Thomas était peut-être moi.

-C'est si dur... Il ne veux pas de moi et moi je l'aime à la folie ! Ca n'a aucun sens.

-Si ça a du sens. J'ai aimé Jack alors que j'étais à des milliers de kilomètre de lui. On ne se connaissait même pas et je l'aimais terriblement. Thomas est timide, tu sais. Je suis sûre qu'il t'aime mais qu'il... hésite. Il faut juste que tu l'encourages un peu.

-Je ne sais pas si c'est de l'hésitation, Mel. A chaque fois que son regard croise le sien il me fuit. Il a l'air peiné et je veux le consoler mais comment faire si il me rejette ?

Elle semblait tellement fragile et désespérée... ça m'en faisait mal au coeur. Si c'était bel et bien ma faute que Thomas n'acceptait pas son destin, je ferais tout ce qu'il faut pour qu'il le fasse. Nina méritait vraiment d'être heureuse. Par contre moi... ça reste à voir.

-Ca va aller, tu va voir. Je vais t'aider et vous formerez enfin un couple.

-Merci Mel, dit-elle en me serrant.

Son regard repassa à Jack dans mon dos et elle rougis de nouveau.

-Je vais vous laisser, souffla-t-elle.

J'opinais et elle disparu. Quand je pivotais vers l'homme que j'aimais, il était accoudé sur un rocher et contemplais le soleil en train de se coucher. Je faisais de même mais avec lui. Il le remarqua et me souris. Je lui apportais ses habits.

-Il faut y aller mon Ange, dis-je en me penchant vers lui pour un baiser.

Il le fis, sortit de l'eau et se rhabilla. Nous marchâmes main dans la main jusqu'à la clairière. Pas après pas, je me rendais compte d'une chose : même si je n'aimais pas ça, je faisais souffrir des personnes que j'aimais. Pas beaucoup mais quand même. Paul, Thomas, Nina...
Il fallait que je m'arrête. Je déteste collectionner ces choses là.